couv 2014-4

 

Editorial N° 4 Octobre-Décembre 2014

 

Le mariage, CDI ou CDD ?

 

Par JONATHAN HANLEY

J-Hanley

Avec un tel titre, il est bien entendu question de divorce dans ce numéro.

 

Que de chemin parcouru depuis l’époque où C.S. Lewis provoqua un scandale dans les milieux chrétiens en épousant une femme divorcée dans les années 50 ! Un chemin certes regrettable pour la fréquence et la banalisation du divorce dans le demi-siècle qui a suivi, mais aussi un chemin d’acceptation des personnes concernées et blessées. Pour elles, cette évolution a certainement favorisé l’apaisement et la guérison.

 

Mais apaisement et guérison ne signifient pas facilité ou évidence. Le divorce et ses conséquences restent un terrain miné par les souffrances personnelles, les complexités éthiques et les enjeux spirituels.

 

C’est pourquoi nous avons choisi d’aborder le sujet sous différents angles. L’approche pastorale pratique vient compléter l’évocation des données bibliques. Le témoignage vécu vient approfondir les considérations psychologiques. La tâche n’est pas simple, et ne manquera pas de susciter des insatisfactions, car le divorce est un domaine où le grand écart entre la loi et la grâce peut sembler impossible. Mais, en tant que chrétiens, nous savons que cet écart, même s’il est douloureux, est possible.

 

Le refus de céder inspire les pages de ce numéro de notre revue. D’une part, nous devons refuser de céder à l’apparente facilité qui prétendrait proposer un principe biblique « couvre-tout », alors que l’être humain est complexe. D’autre part, nous refusons de céder à la compromission d’une prétendue compassion qui relativise la Parole de Dieu en la soumettant à l’esprit de notre siècle.

 

Que l’attitude de nos Églises soit inspirée par la grâce sans compromettre le juste et le vrai. Que les chrétiens soient porteurs d’espérance… pour les personnes divorcées et leurs enfants aussi.