La meilleure attaque, c’est la fuite !
Fuis les passions de la jeunesse et recherche la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un coeur pur. 2 Timothée 2.22
Par MATHIEU GANGLOFF,
PASTEUR À LA ROCHE-SUR-YON
Que pensez-vous de ce texte ? Vous l’avez certainement déjà lu, plusieurs fois peut-être… Ne trouvez-vous pas l’expression « fuir les passions de la jeunesse » un peu curieuse ? Et que veut dire rechercher la justice, la foi, l’amour et la paix ? Comment faire pour y arriver ?
Génér@tion jeunes
Une approche sociologique
des attitudes religieuses de la jeunesse1
Par François-Jean Martin2
Généralités historiques
L’être humain est avant tout un être social. Pour être, il a besoin de s’identifier à un groupe. L’identification de l’enfant ou de l’adolescent à un groupe, à ses normes et ses valeurs, est un élément capital du processus d’insertionsociale. L’identification de l’enfant à ses parents est presque totale : pour lui, le plus souvent, les parents sont des dieux. Puis, à mesure qu’approche l’adolescence, l’enfant prend des distances avec l’univers familial. Cette distance se constitue d’abord à travers l’action socialisatrice du groupe des pairs. Sur ce plan, l’école et la prolongation scolaire ont joué un rôle central dans les sociétés modernes. En éloignant plus longtemps et plus systématiquement les enfants de l’influence familiale, en les regroupant par classes d’âge, l’institution scolaire a permis à une communauté de goûts de se cristalliser. L’école a été l’élément-clé ayant produit la notion moderne de génération. À l’heure actuelle dans le milieu urbain, c’est le groupe de jeunes, la bande qui fonctionne comme une tribu, qui joue ce rôle, en particulier dans les cités, surtout avec la démission parentale et le grand nombre de familles monoparentales ou reconstituées.